Agriculture

Calomnies et tentatives de division envers le mouvement de protestation

Anthony Lee. (Picture Screenshot)

par Marita Brune-Koch

(16 février 2024) Depuis bientôt deux mois, les agriculteurs protestent dans les rues d’Allemagne contre le fait qu’il leur est de plus en plus difficile d’exploiter leurs fermes. Au début, les grandes protestations étaient très médiatisées. Soudain, elles ont disparu – pas les protestations, qui continuent, mais les reportages dans les médias. Ils ont été remplacés par l’omniprésence des récits sur les manifestations «contre la droite».

Et ce, bien que les agriculteurs de nombreux pays d’Europe s’unissent dans leur protestation: les rapports nous parviennent des Pays-Bas, de France, de Belgique, d’Italie, de Pologne, mais on n’entend et on ne lit pratiquement rien à ce sujet dans les médias publics et la presse grand public. Mais visiblement, cela ne suffit pas, les manifestations semblent encore trop dangereuses pour les autorités. Ils ont donc recours à un moyen éprouvé: l’étiquette «de droite» doit désormais diviser la paysannerie et la réduire au silence.

Le point culminant de cette campagne de calomnie répugnante est une interview de la Radio/TV allemande NDR [Norddeutscher Rundfunk] avec une collaboratrice scientifique de l’Université de Göttingen. Elle divise la paysannerie en bonnes et mauvaises associations. Les bonnes seraient – comment pourrait-il en être autrement – plutôt vertes. Les autres seraient tout ce que le grenier de l’horreur peut contenir de calomnies: de droite, d’extrême droite, populiste de droite. Elle utilise au moins dix fois le mot «de droite» dans ces combinaisons au cours d’une interview d’à peine trois minutes. Elle ne fournit aucune preuve, aucun exemple, elle n’étaye rien, elle n’a même pas d’étude à présenter – rien.

Le maître de cérémonie qui l’interroge avec bienveillance va jusqu’à lui demander: «Sur quoi vous basez-vous?» Là encore, Madame ne fait que radoter, mêlant six fois des associations de termes contenant «de droite» plus une fois le terme de «théorie du complot», mais pas une seule déclaration claire et objective, et encore moins une preuve. Elle ne cesse de stigmatiser certaines associations et fédérations qu’elle nomme aussi souvent que possible. Et il s’agit précisément de celles qui formulent des revendications claires, qui mettent en évidence les liens de cause à effet et qui créent et renforcent les liens humains entre les agriculteurs et également avec d’autres protestataires issus de la classe moyenne.

Diffamation publique d’une personne

L’interview atteint son paroxysme de perfidie lorsque la «collaboratrice scientifique» diffame personnellement un agriculteur en la personne d’Anthony Lee et tente ainsi de le crucifier publiquement. Anthony Lee est un agriculteur allemand qui joue un rôle fort dans le cadre du mouvement de protestation, qui éclaire, motive et rassemble. Il sait bien parler, il s’exprimer clairement, il ne se laisse pas couper la parole, et parle toujours concrètement de son sujet, en désignant les chevaux et les cavaliers.

Et cette jeune femme, toujours et encore alimentée par l’Etat et qui n’a vraisemblablement jamais mis sur pied quelque chose de son propre chef, ne porte guère de responsabilité pour une entreprise ou exploitation, cette «collaboratrice scientifique» se permet de démolir médiatiquement un agriculteur engagé, citoyen et père de famille. C’est dégoutant et lâche. Sur le fond, elle n’a rien à lui opposer, pas un seul argument. Mais elle est du côté des responsables étatiques. Et ceux-ci ne pensent certes pas à améliorer fondamentalement la politique agricole. Il s’agit d’imposer le «Pacte vert» [Green Deal] d’une Ursula von der Leyen, d’imposer des stratégies telles que «De la ferme à la table» [«Farm to Fork» (F2F)], et de faire en sorte que le gouvernement allemand puisse poursuivre ses objectifs idéologiques sans être gêné par les citoyens, quoi qu'il en coûte.

Ne jamais baisser les bras

Il est impératif que les agriculteurs, les artisans, les entrepreneurs et tous les autres citoyens qui souhaitent maintenir ou rétablir des conditions sûres, démocratiques et économiquement stables s’unissent pour que l’épine dorsale de l’économie allemande – donc la classe moyenne – ne soit pas davantage détruite.

Et peut-être faut-il aussi examiner s’il ne faut pas recourir à la voie juridique: ce que cette jeune femme répand dans le monde avec l’aide de la NDR n’a, à mon avis, rien à voir avec de la science, mais beaucoup avec des diffamations portant atteinte à la personnalité.

Communiqué de presse: «LSV Allemagne» et ses fédérations régionales engagent une action juridique contre les allégations diffamatoires. «Nous nous battons pour l'avenir de l'agriculture en Allemagne, pour nos fermes, nos familles, nos existences.»

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