Les munitions à l’uranium contaminent le monde

Frieder Wagner. (Photo mb)

Poussière mortelle «Made in USA»: irradiation, empoisonnement, dissimulation

par Frieder Wagner,* Allemagne,
discours prononcé lors de la manifestation pour la paix à Cologne, le 26 novembre 2023

(29 décembre 2023) Mesdames et Messieurs, chers amis, le 6 mars dernier, la secrétaire d’Etat britannique Annabel Goldie a déclaré que des obus à l’uranium seraient livrés en Ukraine pour compléter la livraison des chars Challenger 2 annoncés par le gouvernement britannique. Qu’est-ce que cela signifie?

Les armes à l’uranium sont fabriquées à partir d’uranium 238 appauvri, appelé en anglais «Depleted Uranium» (DU); c’est un déchet de l’industrie nucléaire.

UA – hautement toxique et stockage coûteux

Si l’on fabrique à partir d’uranium naturel des barres de combustible pour les centrales nucléaires d’un poids d’une tonne, on obtient environ 7 à 8 tonnes d’uranium appauvri. Bien que l’UA ne soit que faiblement radioactif en tant qu’émetteur d’ondes Alpha, il est très toxique et doit donc être évacué et surveillé en conséquence, ce qui coûte de l’argent – beaucoup d’argent.

L’uranium appauvri radioactif a une demi-vie de 4,5 milliards d’années – c’est l’âge de notre système solaire – c’est à dire que ce produit nous le garderons éternellement. Actuellement, il en existe environ 1,4 million de tonnes dans le monde, un chiffre quotidiennement en augmentation. Ce métal lourd est environ deux fois plus lourd que le plomb et on s’est donc demandé: comment se débarrasser de ce dangereux produit?

C’est alors que les concepteurs d’armes ont découvert, il y a environ 50 ans, que ce métal, qui est un déchet très bon marché, possède à des fins militaires deux excellentes propriétés:

Il transperce le béton armé

Si l’on donne à ce métal la forme d’une tige pointue et qu’on l’accélère en conséquence, il traverse l’acier et le béton armé comme du beurre en raison de son énorme poids. Lorsqu’elle pénètre dans un blindage, cette barre d’uranium appauvri produit une abrasion qui s’enflamme spontanément de manière explosive sous l’effet de l’énorme chaleur de frottement de 3000 à 5000 degrés Celsius. Cela signifie que lorsqu’un tel projectile transperce un char en une fraction de seconde, l’uranium appauvri s’enflamme de lui-même et l’équipage à l’intérieur du char se consument. Simultanément, une à deux secondes plus tard, les munitions contenues dans le char explosent et le char lui-même est détruit. Autrement dit, c’est en raison de ces deux propriétés: traverser l’acier comme du beurre et s’enflammer spontanément en agissant comme un explosif, que ces déchets de l’industrie nucléaire, l’«uranium appauvri», est aujourd’hui si prisé par les militaires.

Nanoparticules céramisées et insolubles

Mais ce n’est pas tout: à des températures élevées pouvant atteindre 5000 degrés Celsius, l’uranium se consume en nanoparticules céramisées, insolubles dans l’eau et 100 fois plus petites qu’un globule rouge. Cela signifie qu’il se forme pratiquement un gaz métallique et que ce gaz métallique reste radioactif et hautement toxique.

Même les scientifiques militaires américains sont désormais conscients du fait que ces nanoparticules, inhalées ou ingérées avec la nourriture, peuvent se déplacer dans tout le corps humain et animal: dans tous les organes, dans le cerveau, dans les ovules féminins et dans le sperme masculin. En 1997 déjà, on a constaté la présence d’uranium 238 appauvri dans le sperme de cinq des 25 vétérans américains qui avaient des fragments d’uranium dans leur corps depuis la guerre du Golfe de 1991! Partout où cet uranium 238 se dépose dans le corps humain, la radioactivité et la haute toxicité peuvent provoquer les symptômes suivants: un effondrement du système immunitaire, comme dans le cas du sida, avec une augmentation des maladies infectieuses, de graves dysfonctionnements des reins et du foie, des leucémies très agressives et d’autres cancers, mais aussi des troubles de la moelle osseuse, ainsi que des défauts génétiques et des malformations avec fausses couches et naissances prématurées chez les femmes enceintes, comme nous l’avons également vécu après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki et les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima.

Le recours à l’UA constitue un crime: un début de prise de conscience

(rs) L’utilisation de munitions à l’uranium appauvri (UA) est similaire à l’utilisation d’Agent Orange pendant la guerre du Vietnam – un crime contre les populations civiles, contre les générations futures, mais aussi contre l’environnement et la nature. L’utilisation n’est pas contrôlable. On sait que des munitions à l’uranium appauvri ont été utilisées en Afghanistan, en Irak et au Kosovo, et qu’elles sont actuellement engagées en Ukraine, notamment par les chars britanniques Challenger 2.
Après des décennies de silence, le travail juridique se poursuit. Certes avec difficulté et toujours entravé par les Etats qui utilisent ou veulent utiliser ces armes.

Résolution contre les armes à l'uranium

Une résolution sur les munitions à l’uranium a été adoptée en novembre 2018 par la commission du désarmement de l’Assemblée générale des Nations Unies. 140 pays ont voté en faveur de la proposition, qui appelle à une «utilisation prudente» de ces munitions. Quatre Etats ont voté contre: les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et Israël. 26 autres se sont abstenus, dont la Russie, la Turquie – et l’Allemagne.
Auparavant, l’Assemblée générale des Nations Unies avait déjà reconnu les craintes persistantes concernant les risques sanitaires de l’uranium appauvri. En 2016, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en séance plénière une nouvelle résolution sur les armes à l’uranium par 151 voix pour, 4 voix contre et 28 abstentions.
En ce qui concerne la guerre du Kosovo de 1999, le travail de mémoire reprend de l’ampleur: en Italie, des milliers de soldats qui avaient servi au Kosovo et qui ont ensuite été atteints, entre autres, du Syndrome des Balkans – une leucémie particulière – ont été indemnisés il y a des années. Ils ont reçu des dommages et intérêts allant de 700 000 à 1 000 000 d’euros. Selon l’OTAN, 15 tonnes de munitions UA ont été utilisées sur des territoires en Serbie et au Kosovo.

Préparation de plaintes contre l’utilisation de l’UA

L’avocat Srdan Aleksic représente 4000 patients atteints de cancer ayant vécu dans les régions de guerre et poursuit l’OTAN en justice. Il souligne que les maladies sont des conséquences tardives de l’utilisations de munitions à l’uranium. Il a déposé ses premières plaintes en 2021 auprès de la Cour suprême de Serbie. Ses clients sont atteints de divers cancers spécifiques. Il s’agit de ceux qui, selon les connaissances médicales, ne se développent pas de manière naturelle. Les personnes concernées ne souffrent pas d’un seul type de cancer, mais de deux ou trois à la fois. Par exemple, un cancer de la peau et un cancer du système lymphatique ou du cerveau, ou encore un cancer du sang. Un autre indice fort du lien de cause à effet entre les cancers et l’utilisation de munitions à l’uranium est la forte augmentation du taux de cancer dans les régions concernées.
Les avocats courageux comme Srdan Aleksic ont besoin d’un soutien médiatique et matériel. Contrairement au lobby de l’armement ou aux appareils étatiques, il ne peut pas compter sur de grandes ressources financières et humaines. Et pourtant, Aleksic défend les droits de millions de personnes qui ne demandent rien d’autre que de vivre dans un environnement propre et de mettre au monde des enfants en bonne santé.

UA – l'arme la plus terrifiante

Nous devons reconnaître aujourd’hui que les munitions et les bombes à l’uranium sont sans doute les armes les plus terribles utilisées dans les guerres de nos jours, en raison de leur radioactivité et de leur haute toxicité, car elles conduisent inévitablement l’humanité à l’abîme. C’est un fait scientifique depuis des décennies et le médecin américain Dr Karl Muller a obtenu le prix Nobel pour cela déjà en 1946.

Malgré cela, au cours des cinq dernières guerres, les forces alliées des Etats-Unis et de l’OTAN ont fait comme si ce fait n’existait pas: en 1991, lors de la première guerre en Irak, les forces alliées ont utilisé au moins 320 tonnes de ces munitions à l’uranium. Or, une communication confidentielle du Ministère britannique de la Défense nous apprend que l’utilisation de 40 tonnes de ces munitions à l’uranium dans des régions habitées entraîne déjà 500 000 décès consécutifs à des tumeurs cancéreuses et des leucémies très agressives. Un exemple à ce sujet:

En 1995, pendant la guerre de Bosnie, la petite ville serbe de Hadzici, située à 15 km de Sarajevo, a été bombardée avec des bombes à uranium de type GBU 28 – la raison: les Serbes y avaient une usine de réparation de chars. A l’époque, les Serbes se doutaient que les bombes utilisées pouvaient être mortelles pour les habitants, même après leur utilisation, et ils ont déplacé 3500 citoyens de Hadzici vers la petite ville de montagne serbe de Bratunac. Mais il était déjà trop tard, car nombre de ces personnes avaient déjà été contaminées. C’est ainsi qu’au cours des cinq années suivantes, 1112 des 3500 habitants déplacés d’Hadzici sont morts de cancers agressifs, tandis qu’à Bratunac même, très peu de personnes ont été atteintes par le cancer. C’est pourquoi le journaliste britannique Robert Fisk a écrit à juste titre dans le journal britannique «The Independent»: On aurait pu écrire sur les pierres tombales de ces personnes: morts des suites de l’utilisation de munitions à l’uranium.

Cancer multiple agressif

Imaginez que quelqu’un ait l’idée de réduire 1000 tonnes de déchets nucléaires d’«uranium appauvri» en poussière fine et qu’il disperse ensuite cette poussière d’uranium depuis un avion au-dessus de l’Allemagne. Ce serait une terrible catastrophe. Toutes les manifestations sportives en plein air devraient être interdites. Plus aucun match de football ne pourrait avoir lieu, tous les stades et terrains de jeux pour enfants devraient être fermés et plus personne ne pourrait sortir dans la rue sans combinaison de protection et masque à gaz – même pour faire ses courses. Après quelques semaines, des milliers de jeunes enfants seraient atteints de leucémies agressives. Quelques mois plus tard, des dizaines de milliers d’adultes encore en bonne santé seraient atteints de cancer, puis des centaines de milliers, et plus tard encore, des millions. Si vous me dites que ce n’est heureusement qu’un jeu d’esprit, je dois malheureusement vous dire: bienvenue en Irak, au Kosovo, en Afghanistan, en Serbie, en Libye et en Somalie. Car les Etats-Unis et certains pays de l’OTAN ont utilisé ces armes à l’uranium appauvri dans toutes leurs guerres dans ces pays. Résultat: dans ces pays, des adultes sont désormais atteints de cancers multiples et des bébés naissent sans yeux, sans jambes et sans bras, d’autres portent leurs organes internes dans un sac de peau à l’extérieur du corps, et meurent un jour dans d’atroces souffrances.

Les munitions à l'uranium – un sujet tabou

En raison de l’utilisation de telles munitions et bombes du type GBU 28 et 30, des régions entières en Irak, au Kosovo et également en Afghanistan sont désormais inhabitables en raison de la contamination radioactive et hautement toxique causée par ces armes à l’uranium. Cela a été confirmé par une publication de l’agence de presse irakienne, dans laquelle on pouvait lire qu’après des études menées par des scientifiques irakiens indépendants, il a été constaté qu’en raison des bombardements alliés à l’uranium pendant les guerres de 1991 et 2003 en Irak, 18 régions ne sont plus habitables aujourd’hui et qu’il faudrait donc absolument évacuer la population de ces régions, mais l’argent manque pour cela. On ne trouve de telles informations dans aucun journal occidental et on ne l’apprend pas non plus par les médias télévisés, car le sujet «Munitions à l’uranium et leurs conséquences» est devenu un sujet tabou. Car ce n’est pas la catastrophe climatique tant évoquée qui est la vérité la plus dérangeante, non, la vérité la plus dérangeante, ce sont les terribles conséquences des munitions à l’uranium.

Je prédis ici, et je suis en accord avec de nombreux scientifiques indépendants dans le monde entier, que parmi les milliers de soldats déployés au Kosovo et en Afghanistan, et cela vaut pour tous les soldats stationnés là-bas, environ 30% sont rentrés chez eux contaminés par des munitions à l’uranium. Et ces soldats feront tous des enfants avec leurs épouses et futures épouses et transmettront sans le savoir leur contamination à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants, avec toutes les terribles conséquences de malformations, de déficience immunitaire, de leucémies, de tumeurs cancéreuses et de défauts génétiques. Or, les politiciens responsables de notre gouvernement fédéral actuel continuent de dire qu’il n’y a pas de connaissances sur les possibles conséquences sanitaires de l’utilisation des munitions à l’uranium.

Les politiciens mentent au sujet de l’UA

Quelles conclusions devons-nous tirer du fait que les politiciens nous mentent aujourd’hui à ce point? En ce qui concerne les munitions à l’uranium, nous pouvons en tout cas dire ceci: les dangers des munitions à l’uranium étaient publiquement connus depuis la guerre du Golfe de 1991 et la guerre du Kosovo de 1999, y compris par nos hommes politiques d’alors et d’aujourd’hui. Ceux qui ont voté en faveur de la guerre en Afghanistan en 2001 et d’une nouvelle guerre du Golfe en 2003 n’ont pas seulement voté pour une guerre contraire au droit international, mais également, en pleine connaissance de cause, pour le crime de guerre de l’utilisation de «munitions à l’uranium». Ils ne peuvent pas se retrancher derrière le fait qu’ils n’étaient à l’époque pas au courant de l’utilisation de munitions à l’uranium et de ses conséquences dans un conflit armé. Et je vous le dis: notre ancienne Chancelière Angela Merkel est physicienne de profession, elle aurait dû le savoir très précisément. Ils devront tous répondre un jour des conséquences – comme l’a demandé en 1979 dans une lettre ouverte le scientifique américain John W. Gofman, qui a contribué en tant que physicien au développement de la bombe d’Hiroshima et qui était également médecin. Il a dit à l’époque:

«Je pense qu’au moins 100 scientifiques qui ont travaillé sur les aspects biomédicaux des basses radiations – moi, Gofman, y compris – sont des candidats pour un tribunal semblable à celui de Nuremberg, car ils ont commis des crimes contre l’humanité par leur grande négligence et leur irresponsabilité. Car maintenant que les dangers des rayonnements Alpha de faible intensité sont connus, ce n’est plus seulement une expérience que nous avons faite autrefois, mais un meurtre.»

Et que disent aujourd’hui nos médias grand public à ce sujet? Ils se taisent – ils sont désormais forcés de se taire. Mais il n’en a pas toujours été ainsi, et c’est là que nous pouvons constater une évolution effrayante. Jusqu’en janvier 2001, la plupart des grands quotidiens allemands et européens ainsi que les magazines télévisés correspondants n’ont cessé d’évoquer les dangers potentiels, voire les malformations des nouveau-nés, provoqués par les munitions à l’uranium utilisées par les Alliés. Des magazines tels Monitor et Panorama ont diffusé des reportages sur les conséquences de ces munitions. Fin 1999, Monitor a même parlé de «régions entières du Kosovo» qui pourraient être contaminées. Le rédacteur du «Spiegel», Siegesmund von Ilsemann, a encore pu évoquer sur près de 12 pages les dangers que représentent les projectiles à l’uranium pour l’homme et la nature dans les éditions 3 et 4 du «Spiegel» en janvier 2001, sous le titre «Tödlicher Staub» (poussière mortelle) – sans succès.

Rapports uniquement jusqu’en 2001

Et puis, en 2001, les premiers soldats portugais de la KFOR sont morts de tumeurs cancéreuses et de leucémies très agressives. En République fédérale d’Allemagne, le ministre de la Défense Rudolf Scharping a subi une forte pression à la suite de ces informations parues dans la presse au printemps 2001. C’est pourquoi le Pentagone et l’OTAN se sont rapidement mis d’accord: le sujet des munitions à l’uranium devait être retiré des médias! Nous voyons le résultat: le silence dans la presse écrite et le silence dans les magazines télévisés établis.

Selon les déclarations de l’ancien scientifique de l’OMS, Keith Baverstock, à la radio de Bayern 2 du 4 décembre 2008, il existe dans la seule «armoire à poison» de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 16 études ou recueils de faits sur le thème «Munitions à l’uranium et conséquences pour la santé», prouvant toutes que ce sont justement les deux composantes: haute toxicité et radioactivité de cette arme qui se culminent mutuellement et provoquent ainsi les cancers hautement agressifs. 16 études qui n’ont pas été publiées – incroyable!

Recueils de faits sur l’UA – tenu à l’écart

Et pourquoi ces faits ne sont-ils pas publiés? L’explication a été fournie dès le 16 février 2001 par le journaliste Robert James Parsons dans «Le Monde diplomatique». Parsons avait découvert, et fourni le document en même temps, que l’OMS avait conclu dès 1959 avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), sous la pression des Etats-Unis, un contrat par lequel l’OMS s’engageait à ne jamais publier de résultats sur la radioactivité et les conséquences sanitaires sans l’accord de l’AIEA. Et comme l’AIEA n’a toujours pas donné son accord pour de telles publications critiques, de telles études restent dans l’«armoire à poison» de l’OMS.

La secrétaire d’Etat britannique Annabel Goldie et d’autres veulent livrer des munitions à l’uranium à l’Ukraine malgré les faits énumérés ici, et cela se fait entre-temps. Ces politiques ne savent-ils pas que rien qu’en Irak, depuis la guerre de 2003, au moins 18 régions ont été contaminées par l’utilisation de ces armes et que la population qui y vit devrait en fait être déplacée? Tôt ou tard, des centaines de milliers de personnes mourront donc également en Ukraine de cancers et de leucémies à cause de l’utilisation de ces munitions à l’uranium. Et cela uniquement parce que des politiciens comme la secrétaire d’Etat britannique Goldie et d’autres pensent que ces armes à munitions à l’uranium sont très efficaces pour combattre les chars russes et qu’elles sont totalement inoffensives! Tout le monde doit se demander si ces politiciens sont fous et dangereusement stupides?

En Allemagne, notre ministre de la Défense, Boris Pistorius, a également exigé publiquement: «Nous devons devenir aptes à la guerre», la seule participation à la guerre en offrant des armes en masse aux pays belligérants ne suffit pas. Pistorius a concrétisé le fait qu’il y avait un agresseur en Europe, à savoir la Russie, et que l’Allemagne devait être capable de mener contre cet agresseur une «guerre défensive».

Mesdames et Messieurs, chers amis, c’est pourquoi il nous faut maintenant nous engager activement pour la paix, pour une paix juste, pour la fin des tueries réciproques et de toutes les destructions, c’est une prise de position qui s’impose d’urgence et nous devons faire comprendre à de tels politiciens que nous ne voulons rien avoir à faire avec les cyniques du pouvoir, tels les Etats-Unis et l’OTAN. C’est pourquoi nous devons maintenant exiger très fermement: «La paix sans l’OTAN.»

* Frieder Wagner, né en 1942, a été assistant caméra chez Lucas Maria Böhmer, Gérard Vandenberg et Jan de Bont et s’est mis à son compte en 1970. Depuis 1982, Wagner réalise ses propres films et documentaires en tant qu’auteur, caméraman et réalisateur. En collaboration avec Elvira Ochoa, il a fondé la société Ochoa-Wagner Filmproduktion. Depuis 1986, il a également collaboré avec la chaîne de télévision allemande ZDF et a notamment développé la série culturelle en 18 épisodes «Wie Denken die Welt bestimmt» [Comment la pensée définit le monde]. A partir de 1992, il a tourné des documentaires plus importants, également d’investigation, pour ARD, ZDF et WDR. Avec ses films documentaires «Le médecin et les enfants irradiés de Bassora» en 2004 ainsi que «Deadly Dust – Poussière mortelle» en 2007, Wagner s’engage activement contre l’utilisation criminelle des armes à l’uranium appauvri.

(Traduction «Point de vue Suisse»)

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